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- 2018-08-11
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Une dĂ©lĂ©gation de l’ONG PLANĂTE PAIX participe depuis le 08 AoĂ»t 2018 Ă un atelier de renforcement des capacitĂ©s de 03 jours pour la paix, la sĂ©curitĂ© et le dĂ©veloppement durable en CĂŽte d’Ivoire. Ledit atelier qui a pour thĂšme: »Contribution des Jeunes Ă la paix et la sĂ©curitĂ© dans le cadre du dĂ©veloppement durable en CĂŽte d’Ivoire » est initiĂ© par le dĂ©partement des affaires Ă©conomiques et sociales, la division pour le dĂ©veloppement social inclusif; en partenariat avec le MinistĂšre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes, le bureau du PNUD en CĂŽte d’Ivoire, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, l’Institut des Nations Unies pour la paix et le dĂ©sarmement en Afrique. Il s’agit plus prĂ©cisĂ©ment de renforcement des capacitĂ©s des formateurs de leaders et membres d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile de jeunesse.
PLANĂTE PAIX Ă©tait au nombre des invitĂ©es de l’Ă©mission radio « Democracy in Progress » le 08 AoĂ»t 2018, animĂ©e par la radio de la Paix le 8 aoĂ»t Ă l’espace amĂ©ricain. Cette Ă©mission a Ă©tĂ© initiĂ©e par l’Ambassade des Etats Unis d’AmĂ©rique en CĂŽte d’Ivoire. Les participants ont abordĂ© la question de « Les implications du parti unifiĂ© dans une dĂ©mocratie » avec deux Ă©minents journalistes – Jean Claude Coulibaly de Le Patriote et Alafe wakili, de L’Intelligent d’Abidjan et Ben Diakite de Radio de la Paix comme modĂ©rateur. Il est ressorti du dĂ©bat que l’existence de parti unifiĂ© obĂ©it aux principes dĂ©mocratiques et n’est point un frein Ă la dĂ©mocratie, le peuple demeurant toujours souverain et libre de choisir ses dirigeants et d’exprimer sa volontĂ©.
En ce jour anniversaire de mon Pays, de notre Patrie, chacun de nous est invitĂ© Ă mĂ©diter quelques mots forts de symboles de notre Patrie en relation avec la situation socio-politique. Notre pays a 58 ans. LâĂąge de la sagesse dit-on. Mais, sommes-nous sages ? Aspirons-nous Ă lâĂȘtre ? Le deviendrons-nous jamais ? OĂč sont passĂ©es les valeurs chĂšres Ă notre pays ? Sommes-nous unis ? Sommes-nous disciplinĂ©s ? Et pouvons-nous travailler dans un tel contexte ? Nos PĂšres ont vu juste. En effet, câest dans lâunion, la discipline et le travail que nous parviendrons au progrĂšs pour tous et le bonheur pour chacun. Vous lâavez devinĂ©, « Union », « Discipline », « Travail » sont les 3 mots forts de notre devise nationale. Ces mots sont remplis de sens. Mais, lâordre dans lequel ils sont rangĂ©s doit nous interpelĂ© encore plus. Pour nos aĂŻeuls câest ensemble, les uns confiant dans les uns, les autres ; main dans la main, dans le respect de nos diffĂ©rences, dans le respect des uns, les autres, de lâautoritĂ©, des lois que notre action commune, portĂ©e par la force du Tout a un sens et parvient Ă lâefficacitĂ©. Cela est logique. En effet, au dĂ©part se trouve la sociĂ©tĂ©. Ensuite, la sociĂ©tĂ© va accoucher dâun droit pour encadrer tous les phĂ©nomĂšnes sociaux, discipliner les comportements. AprĂšs quoi, toute action devient porteuse de sens, parce que tourner vers le droit qui est lui-mĂȘme lâĂ©manation du Tout.
LâUnion câest lâautre appellation de la rĂ©conciliation
LâUnion câest lâautre appellation de la discipline
LâUnion câest lâautre appellation du travail
LâUnion câest lâautre appellation de la cohĂ©sion sociale
LâUnion câest lâautre appellation de lâamour
LâUnion câest encore lâautre appellation de la vraie paix retrouvĂ©e.
Mais la rĂ©conciliation est un chantier qui reste entier en CĂŽte dâIvoire. Elle nâest pas seulement le travail dâun individu comme parfois lâon tente de nous le faire croire. Parce que câest toujours Ă 2 ou Ă plusieurs quâon se rĂ©concilie. Opposition et parti au pouvoir doivent sây mettre. Mais, la veulent-ils vraiment ? En sont-ils capables ? Ce nâest pas quand le pays est potentiellement coupĂ© en 2, ce nâest pas quand la classe politique est divisĂ©e sur lâessentiel, lâexistence mĂȘme de la nation, la rĂ©conciliation vĂ©ritable des fils et filles de notre Patrie, le bien-ĂȘtre de nos populations que nous pouvons parvenir Ă rassembler le peuple, Ă le discipliner. Sans la rĂ©conciliation vĂ©ritable, sans la cohĂ©sion sociale effective, sans cette unitĂ© du Tout, la discipline est un leurre. Car, lĂ oĂč il y a division, il nây a point de discipline, chaque partie suivant les mots dâordre de son chef au lieu de ceux du Chef.
Jâai vu des ivoiriens sâinterdire la tĂ©lĂ©vision nationale parce que leur leader nâest pas au pouvoir. Jâai entendu des militants et mĂȘme des sympathisants de parti au pouvoir et de lâopposition dire que ceux du pouvoir nâont rien apportĂ© au pays et vis-versa. Ivoiriens, ivoiriennes, ne chantons pas la « patrie de la vraie fraternitĂ© tout en demeurant divisĂ©s. La rĂ©conciliation est une rĂ©alitĂ© tangible et non abstraite. Câest lâĂ©lan qui nous pousse Ă aller vers lâautre dans la vĂ©ritĂ© afin dâaplanir nos diffĂ©rends, de nous accorder avec lui Ă nouveau, de vivre Ă nouveau en harmonie avec lui. Elle germe dans nos cĆurs, inspirĂ©e par nos esprits, elle nous procure le sentiment de fiertĂ©, de bonheur, de sĂ©curitĂ© vis-Ă -vis de lâautre, mais surtout de paix. Câest pourquoi en cette 58Ăšme annĂ©e de notre nation, jâen appelle Ă toutes nos autoritĂ©s politiques, religieuses, coutumiĂšres de travailler dans la vĂ©ritĂ© Ă lâorganisation dâun forum national pour la rĂ©conciliation sincĂšre des fils et filles de la CĂŽte dâIvoire. En vĂ©ritĂ©, ce qui se passe en CĂŽte dâIvoire nâest pas un problĂšme strictement politique. Auquel cas, la rĂ©conciliation serait aujourdâhui une rĂ©alitĂ©. Mais, le mal est profond. Le problĂšme de la CĂŽte dâIvoire est un problĂšme de personnes qui doit ĂȘtre traitĂ© avec circonspection. Jâen veux pour preuve ce qui se passe au sein des partis politiques divisĂ©s. Quand les personnes divisĂ©es accepteront de se parler librement, sans contrainte ni condition, la rĂ©conciliation ivoirienne sera une rĂ©alitĂ© tangible et perçue mĂȘme au-delĂ de nos frontiĂšres. Mais, il nous appartient – que nous soyons militants ou sympathisants du pouvoir ou de lâopposition, de la sociĂ©tĂ© civile organisĂ©e ou non – dâencourager nos frĂšres et sĆurs divisĂ©s Ă faire de la rĂ©conciliation un sacerdoce. Le premier de nous tous, le PrĂ©sident de la RĂ©publique de CĂŽte dâIvoire a donnĂ© le ton. Il a pris la dĂ©cision dâamnistier 800 personnes dont des prisonniers politiques depuis le lundi 06 AoĂ»t 2018. Cet acte est Ă saluer. Oui cela nâest pas suffisant. Mais, il sâagit dâun acte tout de mĂȘme dĂ©terminant. Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle. Lâheure est venue de forger dans lâunion, dans la foi nouvelle et en toute neutralitĂ©, la patrie de la vraie fraternitĂ© !