LE MOT DU PRÉSIDENT DE PLANÈTE PAIX A L’ENDROIT DU PEUPLE IVOIRIEN LORS DE LA 58ème ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE

LE MOT DU PRÉSIDENT DE PLANÈTE PAIX A L’ENDROIT DU PEUPLE IVOIRIEN LORS DE LA 58ème ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE

En ce jour anniversaire de mon Pays, de notre Patrie, chacun de nous est invité à méditer quelques mots forts de symboles de notre Patrie en relation avec la situation socio-politique. Notre pays a 58 ans. L’âge de la sagesse dit-on. Mais, sommes-nous sages ? Aspirons-nous à l’être ? Le deviendrons-nous jamais ? Où sont passées les valeurs chères à notre pays ? Sommes-nous unis ? Sommes-nous disciplinés ? Et pouvons-nous travailler dans un tel contexte ? Nos Pères ont vu juste. En effet, c’est dans l’union, la discipline et le travail que nous parviendrons au progrès pour tous et le bonheur pour chacun. Vous l’avez deviné, « Union », « Discipline », « Travail » sont les 3 mots forts de notre devise nationale. Ces mots sont remplis de sens. Mais, l’ordre dans lequel ils sont rangés doit nous interpelé encore plus. Pour nos aïeuls c’est ensemble, les uns confiant dans les uns, les autres ; main dans la main, dans le respect de nos différences, dans le respect des uns, les autres, de l’autorité, des lois que notre action commune, portée par la force du Tout a un sens et parvient à l’efficacité. Cela est logique. En effet, au départ se trouve la société. Ensuite, la société va accoucher d’un droit pour encadrer tous les phénomènes sociaux, discipliner les comportements. Après quoi, toute action devient porteuse de sens, parce que tourner vers le droit qui est lui-même l’émanation du Tout.
L’Union c’est l’autre appellation de la réconciliation
L’Union c’est l’autre appellation de la discipline
L’Union c’est l’autre appellation du travail
L’Union c’est l’autre appellation de la cohésion sociale
L’Union c’est l’autre appellation de l’amour
L’Union c’est encore l’autre appellation de la vraie paix retrouvée.
Mais la réconciliation est un chantier qui reste entier en Côte d’Ivoire. Elle n’est pas seulement le travail d’un individu comme parfois l’on tente de nous le faire croire. Parce que c’est toujours à 2 ou à plusieurs qu’on se réconcilie. Opposition et parti au pouvoir doivent s’y mettre. Mais, la veulent-ils vraiment ? En sont-ils capables ? Ce n’est pas quand le pays est potentiellement coupé en 2, ce n’est pas quand la classe politique est divisée sur l’essentiel, l’existence même de la nation, la réconciliation véritable des fils et filles de notre Patrie, le bien-être de nos populations que nous pouvons parvenir à rassembler le peuple, à le discipliner. Sans la réconciliation véritable, sans la cohésion sociale effective, sans cette unité du Tout, la discipline est un leurre. Car, là où il y a division, il n’y a point de discipline, chaque partie suivant les mots d’ordre de son chef au lieu de ceux du Chef.
J’ai vu des ivoiriens s’interdire la télévision nationale parce que leur leader n’est pas au pouvoir. J’ai entendu des militants et même des sympathisants de parti au pouvoir et de l’opposition dire que ceux du pouvoir n’ont rien apporté au pays et vis-versa. Ivoiriens, ivoiriennes, ne chantons pas la « patrie de la vraie fraternité tout en demeurant divisés. La réconciliation est une réalité tangible et non abstraite. C’est l’élan qui nous pousse à aller vers l’autre dans la vérité afin d’aplanir nos différends, de nous accorder avec lui à nouveau, de vivre à nouveau en harmonie avec lui. Elle germe dans nos cœurs, inspirée par nos esprits, elle nous procure le sentiment de fierté, de bonheur, de sécurité vis-à-vis de l’autre, mais surtout de paix. C’est pourquoi en cette 58ème année de notre nation, j’en appelle à toutes nos autorités politiques, religieuses, coutumières de travailler dans la vérité à l’organisation d’un forum national pour la réconciliation sincère des fils et filles de la Côte d’Ivoire. En vérité, ce qui se passe en Côte d’Ivoire n’est pas un problème strictement politique. Auquel cas, la réconciliation serait aujourd’hui une réalité. Mais, le mal est profond. Le problème de la Côte d’Ivoire est un problème de personnes qui doit être traité avec circonspection. J’en veux pour preuve ce qui se passe au sein des partis politiques divisés. Quand les personnes divisées accepteront de se parler librement, sans contrainte ni condition, la réconciliation ivoirienne sera une réalité tangible et perçue même au-delà de nos frontières. Mais, il nous appartient – que nous soyons militants ou sympathisants du pouvoir ou de l’opposition, de la société civile organisée ou non – d’encourager nos frères et sœurs divisés à faire de la réconciliation un sacerdoce. Le premier de nous tous, le Président de la République de Côte d’Ivoire a donné le ton. Il a pris la décision d’amnistier 800 personnes dont des prisonniers politiques depuis le lundi 06 Août 2018. Cet acte est à saluer. Oui cela n’est pas suffisant. Mais, il s’agit d’un acte tout de même déterminant. Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle. L’heure est venue de forger dans l’union, dans la foi nouvelle et en toute neutralité, la patrie de la vraie fraternité !