PLANETE PAIX a célébré avec l’Union Africaine la Journée de l’Afrique, le vendredi 25 Mai 2018 au siège du bureau de liaison de ladite Organisation continentale à Abidjan aux II Plateaux Vallon. La célébration a mobilisé plusieurs officiels ivoiriens dont M. Aly Coulibaly, Ministre de l’Intégration Africaine et des ivoiriens de l’Extérieur, M. Adama Koné Ministre de l’Economie et des Finances, Mme Mariatou Koné Ministre de la Femme, de la Solidarité, et M. Ngono Coulibaly, Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance. L’on a noté aussi la participation des Représentants du corps diplomatique, des Responsables d’entreprise, des Chefs traditionnels et religieux et des membres de la Société Civile. L’évènement a démarré par la prestation d’une délégation d’élèves d’Abobo concernant la récitation de l’Abidjanaise et de l’hymne de l’Union Africaine. Dans son allocution, la Représentante Spéciale de l’Union Africaine en Côte-d’Ivoire, Mme Joséphine Mayuka a salué le dynamisme de la Côte-d’Ivoire au sein de l’Union Africaine et souligné la nécessité d’une bonne gouvernance pour une prospérité durable en Afrique. En s’appuyant sur le thème de cette année «Gagner la lutte contre la corruption, un chemin durable vers la transformation de L’Afrique», a attiré l’attention en faisant un plaidoyer sur la lutte contre la corruption. A sa suite, le Ministre Aly Coulibaly a demandé que tous les pays africains conjuguent leurs efforts pour un meilleur avenir en faveur de nos citoyens afin que l’Afrique soit un acteur majeur et respecté sur l’échiquier international. Pour sacrifier à la coutume africaine, un cocktail été offert à l’ensemble des invités.
Dans le cadre du processus de révision des listes électorales, PLANÈTE PAIX a participé avec d’autres Organisations de la Société Civile à la séance d’échange et de travail initiée par la Commission Electorale Indépendante de Côte-d’Ivoire à son siège central, le mardi 22 Mai 2018. Lors de son discours introductif, son Excellence, M. Youssouf BAKAYOKO, President de la CEI a salué la présence des différentes délégations, rappelé le travail effectué pour la précédente liste électorale de 2016 et les objectifs à atteindre pour la nouvelle liste. Il a par ailleurs souligné le rôle de la Société Civile pour un processus électoral inclusif, fiable et transparent. A sa suite, le Vice-président de la CEI, M. Gervais Coulibaly a communiqué sur le calendrier de la révision de ladite liste. Le processus d’enrôlement se fera du 18 au 24 juin 2018 sur l’ensemble du territoire national. Le 25 juin, l’ensemble des données collectées sera envoyé au siège central à Abidjan. La liste électorale provisoire sera validée dès le 18 juillet par la CEI , elle sera ensuite affichée et remise officiellement aux partis politiques le 19 juillet. Le contentieux issu de la publication de cette liste électorale sera traité, à partir du 20 juillet et s’étendra sur 15 jours maximum. La validation définitive de ladite liste est prévu pour le 8 septembre. Pour terminer, le Président de la CEI a sollicité l’engagement de la Société Civile pour favoriser l’inscription des citoyens sur la liste électorale. Lors des échanges, les membres des Organisations de la Société Civile ont fait part de leurs inquiétudes concernant le délai d’enrôlement et ont sollicité l’appui de la CEI pour faire un plaidoyer auprès de l’Office National d’Identification pour la délivrance les pièces dans un délai raisonnable.
L’Ambassade des Etats-Unis a organisé sur la plage de Grand-Bassam, en collaboration avec l’Association des Boursiers des Programmes américains, l’Université Internationale de Grand-Bassam, le Réseau des Associations pour le Volontariat en Côte d’Ivoire, COCA COLA, AIMAS, JAH LIVE et bien d’autres organisations dont PLANETE PAIX MA PLAGE MON PAYS de le Samedi 21 Avril 2018. Le Programme « MA PLAGE MON PAYS » qui était à sa deuxième édition est une activité de salubrité qui vise à redonner à nos plages toute leur beauté. Ladite activité, a mobilisé 1000 bénévoles dont 44 membres de l’ONG PLANETE PAIX. Avant d’investir la plage, une cérémonie d’ouverture s’est tenue au MUSEE DES ARTS ET DES COSTUMES DE GRAND BASSAM. Cet endroit a accueilli également la cérémonie de clôture. Il s’est agi de nettoyer 2 kilomètres de plage. Les 2 kilomètres ont ainsi été délimités : A partir de l’Hôtel Etoile du Sud 1 kilomètre de part et d’autre. Les bénévoles ont été réparties en 10 équipes identifiées par une couleur. Chaque équipe a occupé 200 mètres de plage. Tous les bénévoles ont passé un bon moment de REGGAE PARTY avec un groupe Reggae juste après l’activité
Le vendredi 20 Avril 2018, PLANETE PAIX a été invitée par la Chaire UNESCO pour la culture de la paix dans le cadre de la conférence publique sur la médiation des conflits par le Professeur Michèle HOFNUNG GUILLAUME, Professeur des facultés de droit, Directeur de l’institut de Médiation Guillaume-Hofnung. La conférencière après avoir énoncé la différence entre la conciliation, la négociation, l’arbitrage et la médiation à laisser entendre que la médiation est un Processus de Communication éthique qui repose sur la liberté et la responsabilité des parties, une maïeutique. En outre, pour la conférencière la médiation doit être quelque chose d’éclairés.
Le médiateur est un tiers. Le tiers est un élément déterminant de la médiation. Le médiateur s’efforce d’être impartiale, indépendant des partenaires encombrant (l’institution qui finance le médiateur…), et sans pouvoir. Le médiateur se contente de poser des questions a-t-elle ajouté.
DÉCLARATION FINALE DU CONGRES RÉGIONAL AFRICAIN SUR LA PEINE DE MORT
Nous,
Participants au Congrès régional africain d’Abidjan (Côte d‘Ivoire) organisé du 9 au 10 avril 2018, par l’association ECPM – Ensemble Contre la Peine de Mort en partenariat avec la Coalition mondiale contre la peine de mort, la FIACAT et la CNDH-CI ;
ADOPTONS la présente Déclaration au terme de deux jours d’intenses débats, d’échanges d’expériences, de témoignages et de déclarations officielles ;
NOUS RÉJOUISSANT :
– que le mouvement abolitionniste se développe, dans un monde où près des 3/4 des Etats ont renoncé, en droit ou en fait, à l’application de la peine capitale ;
– que sur les 55 États africains 4/5e sont abolitionnistes : 20 ont aboli la peine capitale pour tous les crimes et 22 observent un moratoire sur les exécutions ;
– que depuis 10 ans, 7 États africains ont aboli la peine de mort : Bénin, Burundi, Congo, Gabon, Guinée, Madagascar, Togo.
RAPPELONS :
– que le droit à la vie est protégé par tous les textes internationaux et régionaux de protection des droits de l’homme, et notamment par l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et l’article 4 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ;
– que l’abolition de la peine de mort est essentielle à la protection efficace du droit à la vie et à la reconnaissance pleine et entière de la dignité inhérente à tous les êtres humains ;
– qu’aucune disposition du droit international ne prévoit la peine de mort pour les crimes les plus graves (génocides et crimes contre l’humanité crimes de guerre).
MAIS CONSTATANT :
– que la lutte contre le terrorisme est détournée par certains gouvernements pour étendre le champ d’application de la peine de mort et reprendre les exécutions ;
– que la peine de mort est pratiquée de manière discriminatoire notamment en fonction du statut socio-économique et de l’orientation sexuelle ;
– que les condamnés à mort subissent en raison de leur statut, des conditions de détention qui constituent un traitement cruel, inhumain et dégradant ;
– qu’il demeure 13 pays en Afrique qui maintiennent la peine de mort et l’appliquent souvent de manière arbitraire.
SOULIGNANT LA NÉCESSITE DE FRANCHIR DE NOUVELLES ÉTAPES SIGNIFICATIVES VERS L’ABOLITION TOTALE DE LA PEINE DE MORT EN AFRIQUE,
NOUS APPELONS :
Les organisations intergouvernementales internationales et régionales :
– à poursuivre et intensifier leur coopération avec les États et la société civile pour promouvoir l’abolition de la peine de mort en Afrique ;
– à adopter au plus vite le projet de Protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l‘homme et des peuples portant sur l’abolition de la peine de mort en Afrique.
Les Etats présents au Congrès d’Abidjan :
– la Côte d’Ivoire et la Guinée : à ratifier le deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques;
– le Burkina Faso : à adopter le projet de Constitution prévoyant l’abolition de la peine de mort ;
– le Tchad : à abroger la loi sur le terrorisme de juillet 2015 ;
– la RDC : à voter en faveur de la résolution des Nations unies appelant à un moratoire sur les exécutions capitales.
Les États rétentionnistes africains :
– à abolir la peine de mort pour tous les crimes ;
– à instaurer un moratoire sur les condamnations à mort et les exécutions, conformément aux résolutions des Nations unies et de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ;
– à supprimer la peine de mort obligatoire ;
– à recueillir et publier des informations régulières, fiables scientifiquement et produites de manière indépendante sur l’application de la peine de mort.
Les États abolitionnistes africains en droit ou de fait :
– à abolir la peine de mort pour tous les crimes ;
– à ratifier le deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ;
– à soutenir l’adoption du projet de Protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant sur l’abolition de la peine de mort en Afrique ;
– à voter en faveur de la résolution de l’AGNU appelant à un moratoire universel sur les exécutions capitales en 2018 et à devenir co-sponsor de cette résolution ;
– à soutenir les acteurs de la société civile oeuvrant en faveur de l’abolition de la peine de mort.
Les parlementaires africains à :
– se regrouper en réseaux nationaux, régionaux et internationaux et porter le débat de l’abolition au coeur de leurs parlements.
Les Institutions nationales des droits de l’homme (INDH) :
– à intégrer systématiquement les questions relatives à la peine de mort dans leurs plans d’action et inciter leurs Etats à abolir la peine de mort et à voter en faveur de la Résolution de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à un moratoire universel sur la peine de mort.
La société civile abolitionniste :
– à rejoindre la Coalition mondiale contre la peine de mort ;
– à constituer ou à rejoindre des coalitions nationales contre la peine de mort ;
– engager des actions de sensibilisation et d’éducation à l’abolition auprès du public, des décideurs politiques, des médias, des faiseurs d’opinion et des professions juridiques.