Des jeunes leaders africains se proposent d’apporter désormais eux-mêmes des pistes de solutions à leurs différents problèmes. C’est entre autres ce qui justifie l’organisation d’un sommet sur la problématique des élections en Afrique. La rédaction du quotidien béninois La Guérite à accorder un entretien à monsieur Achille COMOE, président du comité d’organisation de cette rencontre internationale qui aborde les objectifs et résultats attendus de ce sommet.
1- M. Achille COMOE vous êtes Président du comité d’organisation du sommet africain des Jeunes leaders qui en est à sa deuxième édition. Quel est l’objet d’une telle rencontre ?
Je voudrais tout d’abord profiter de l’opportunité qui nous est offerte pour vous réitérer mes remerciements et mes encouragements pour tout le travail que vous abattez au quotidien.
Il faudrait ensuite, préciser que s’il est vrai que nous avons participé à plusieurs sommets à caractère régional et international, nous ne sommes qu’à la première édition du moins en ce qui concerne ce type de projet qui se tend à toute l’Afrique. Il s’agira pour nous jeunes leaders Africain d’aborder la problématique des élections en Afrique, dans l’objectif tout à fait partagé d’en saisir les problèmes s’y attachant, afin d’apporter notre modeste contribution pour une alternance au pouvoir que nous voulons désormais pacifique pour tout le continent Africain. Il faut souligner qu’il s’agit dans le cadre de ce projet de permettre à la jeunesse africaine de régler un problème africain par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Bien sûr, nous appelons tous ceux qui de loin où de près, désireux de paix et de tranquillité dans ce coin du monde mais habités d’une volonté altruiste et humaniste d’appuyer une telle initiative a bien vouloir le faire.
2- Quelles sont les thématiques à aborder au cours de ce sommet ?
Plusieurs thématiques seront abordées au cours de ce sommet qui réunira entre 100 et 200 jeunes leaders Africains trois (03) jours durant, du 16 au 18 Novembre 2017 dans la capitale économique ivoirienne. Les différents participants poseront réflexion sur des sujets comme :
– « le rôle des représentants du peuple pour des élections crédibles en Afrique »
– Renforcer la légitimité de l’élection : Lois, institutions, et processus.
– Renforcer la participation et l’inclusion dans les scrutins.
– Le prototype d’un OGE démocratique pour l’Afrique.
– Rôles et règles de l’observation internationale et nationale.
– La dynamique du dialogue dans le processus électoral et la consolidation de la paix.
3- Quels sont les pays et les profits des participants attendus à ce sommet ?
Tous les pays Africains sont visés sans exception aucune. Nous attendons prendre trois (03) ressortissants par pays. Notre programme s’adresse aux professionnels africains de la mi- carrière travaillant activement dans le domaine de la démocratie, du développement et de l’état de droit. Les candidats peuvent travailler comme décideurs politiques, universitaires, professionnels du droit, entrepreneurs et dirigeants d’organisations de la société civile (comme les représentants des syndicats, des organisations non gouvernementales, des médias, des entreprises et des associations professionnelles). Dans leur capacité actuelle, les candidats doivent jouer un rôle important et influent dans le développement politique, économique et social de leur pays. Les participants doivent démontrer leurs réalisations professionnelles dans un secteur pertinent de la démocratie, du développement et de l’état de droit et doivent être âgés d’au moins 21 ans. Les candidats qui résident hors de leur pays d’origine en raison d’un voyage, d’une guerre ou d’un conflit peuvent bénéficier d’exception. Les candidats doivent avoir une solide maitrise de l’anglais ou du français écrit et parlé pour bénéficier et contribuer au débat du programme. Tous les documents et séances du programme sont en anglais et en français.
4- Quelle est la particularité de cette deuxième édition ?
Il faut dire que le sommet objet de notre entretien fournit un cadre théorique et pratique pour comprendre la question électorale par des professeurs, des praticiens, les participants etc. à travers des panels, ateliers et table ronde. Les participants sont au début et à la fin du programme. Le programme utilise le système de soumission en ligne pour gérer tous les dossiers entrants via notre site web. Nous demandons aux candidats de soumettre une vidéo de 3 à 4 minutes. A l’aide d’une webcam, d’un téléphone cellulaire ou d’une caméra vidéo. Ledit Sommet est un programme interactif et intègre des ateliers d’échange, des tables rondes, des panels. L’intégration d’une présentation vidéo vient à point nommé et vise à tester la capacité des participants à capter l’attention du public de manière succincte et convaincante.
5- Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des structures étatiques et autres partenaires travaillant sur les questions de jeunesse ?
Je voudrais inviter tous les Etats africains, toutes les Institutions des Etats africain, les organismes nationaux et internationaux à appuyer cette initiative. Les organisations de jeunesse devront se mobiliser autour de cet évènement. La presse n’est pas en reste car le problème de l’alternance politique endeuille nos populations d’une façon récurrente. C’est donc ensemble, main dans la main, unis comme un seul homme dans la conjugaison de toutes les forces vives, toutes les couches sociales que nous devrions aller au règlement des problèmes électoraux en Afrique.
6- Votre mot de fin
Je voudrais demander à la jeunesse Africaine de commencer déjà à aller sur notre site web dans l’optique de soumettre leurs dossiers. En effet, les inscriptions prennent fin le jeudi 31 Août 2017, les places étant limitées par pays. Nous souhaitons aux candidats bonne chance dans le processus tout en les remerciant pour leur intérêt pour le Sommet des jeunes leaders africains sur la problématique des élections en Afrique. Nous encourageons par ailleurs, tous les Etats africains, tous les organismes nationaux comme internationaux à prendre contact avec nous à travers notre mail ou notre site pour une grande et parfaite collaboration. Leur collaboration avec nous sera un mariage inébranlable conduisant à la réussite indéniable du sommet pour une tranquillité imperturbable appelée de tous nos vœux sur le continent africain. Leur présence à nos côtés est un gage de promotion d’élections inclusives, pacifique, libre et transparentes en Afrique et une garantie d’institutions électorales fortes. Je ne saurais terminer sans rappeler mes mots d’encouragement, de remerciement à votre endroit.
Entretien réalisé par Jean Eudes DAKIN.